Old fuckers – Chapitre 2.2


Extrait de Dante « The Wood »

In the midway of this our mortal life,
I found me in a gloomy wood, astray

(…)

Dantendla: suite du 2.1

Je le regarde en coin. Il y souvent ce moment d’hésitation, à la limite de la remise en question. Cette œuvre est-elle la mienne? Et puis la gourmandise qui s’impose.

John: Comment t’appelles tu?

Claude: ça peut’fout’!

J: Moi c’est Doe, John Doe

C: Clod’, èm sci Clode

J: enchanté n’est pas le terme, scie aime, c’est un pousse au crime!

C: koa? Kes tu di? Fous toi pas d’ma gueule en plus, y t’chies à la ray m.c.

J: ce dialogue est stérile, il y a comme une distance entre nous, détroit infranchissable, un trait de désunion. Tu as quelque chose à dire pour ta défense? Quelqu’un à prévenir?

C: ‘t’fou d’ma gueule, ta gueule, ‘culé, suces c’est du belge…dit-il en crachant entre ses chicots déchaussés, comme ses pieds.

A cet instant suspendu, je suis pris par surprise lorsqu’il me balance sa bière à moitié pleine, puis à moitié vide, en plein ma figure incrédule. Et ça fait mal. Alors je me mets à danser…Vazy géant clode, mets moi un uppercut, coup bas, moi c’est John’s, je les incarne tous, balance encore une fois…

Ça gicle en tous sens, à l’insensé, sueurs, filaments de baves ensanglantées, morceaux de chair, muqueuses, ivoire véreux, ongles brisés, arrachés, lymphes et sèves.

Toute les bonnes choses ont une fin. J’esquive tout en avalant goulument une rasade de mon propre sang. Claude perd l’équilibre, puis confiance, puis la vie. Sa cervelle fume en dégoulinant sur l’arête de béton, tandis qu’le raisiné rigole vers moi, fluide comme la lave, rouge. Soudain je suis la mer dans laquelle sa lave se déverse, formant geyser et colonnes de vapeur, c’est gigantesque, nous fusionnons pour nous élever. Un kif d’enfer à la Dante, merci pour ta divine comédie, raison d’être et ne pas être, le criminel et la victime, sans identité.

Je râle encore un peu, post coïtal, post anal vaginal prostré la prostate en ruine, couilles vides, j’en bave sur la poussière de béton brut.

Il vaut pieux, et mieux, mettre le feu pour effacer mon ADN, et je n’ai pas besoin de lui jeter de l’huile sur le fut, il s’enflamme comme Jeanne ce con, tellement imbibé, vas en pet raclure de fond de bidet, tu puais.

fleur-bleue-poignee-de-porte BréhatJe vous sens tendues, alors j’espère que ce petit intermède, cette proposition d’ouvrir la porte en posant votre douce main légèrement moite de dégout sur ce bouton « fleur de Bréhat », vous donnera l’illusion d’une possible fuite. Je vous aime profondément, je sais que je devrai le taire, cela n’a rien de rassurant. Vous préféreriez que j’ignore tout de vous, cependant lorsque vous lisez ces lignes, je suis là, tapis au fond de vos yeux, image inversée, ante-sauveur de vos restes d’humanité. Ceci est ma déclaration solennelle aux lectrices, nous voilà unis pour l’éternité. Je me prosterne à vos vénérables pieds subtils.

Il est temps de passer à l’hôtel pour une douche, puis récupérer JJ à la gare pour un apéritif régénérateur avant une belle journée de festival, le fameux jour 2… (à suivre)

Profondément dément, démentiellement votre, seule l’image que vos reflétez de mes moi en émoi peut m’absoudre…

mer lave

2 réflexions sur « Old fuckers – Chapitre 2.2 »

  1. Diable !!
    … when Old Fuckers meet Young Bastard…(?)
    Blood, sweat & tears à tous les étages.
    « Vas-y Géant (Jones), ‘faut qu’ça saigne … »

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