C’est un jour comme les autres, pour le commun des êtres vivants, insouciants de leur fin prochaine, tandis qu’aux quatre coins du monde une révolution destructrice, initiée par une révélation subconsciente, prend forme.
Dans les steppes arides de l’Asie septentrionale, sur une crête de l’Oural, un jeune berger a disparu. Son troupeau entièrement décimé n’est plus qu’un amas de chairs sanguinolentes et d’os brisés. Les traces du garçon se perdent à l’orée d’un bois de conifère, au sud du village, en direction du fleuve. En aval, la tribu constatera au matin la disparition d’une embarcation qui quelques jours plus tard s’échouera près de l’endroit où la rivière rejoint le fleuve, en direction de la mer Caspienne. Le long de ce trajet une succession de crimes horrifiques furent perpétrés, tandis que se transforma peu à peu l’être qui fut un jeune humain, pour incarner la bête assoiffée de sang.
Ce même jour du quatorze février 2012, ce seront douze jeunes hommes, le jour de leur vingt ans, qui sans avoir le moindre lien ni la moindre idée de ce qu’ils entreprirent, sonnerons le glas du genre humain. Chacun d’eux commença sa terrible descente aux enfers par la destruction de son animal préféré, compagnon à l’amitié entière et à jamais renouvelée jusqu’à ce jour maudit. Après avoir dévoré les restes de cet ami fétiche, ils sèmeront la mort sur un chemin sans autre destination qu’une épuration à l’échelle de la planète. Tout être humain et tout être proche de l’être humain, doit être anéanti.
La morsure de la bête sera soit fatale, et c’est un moindre mal, soit infectieuse. Les survivants prendront conscience, comme dans un cauchemar, de la fin d’une existence humaine soudainement irréelle, fortuite, et cela en quelques secondes. Une douleur indicible effacera toute trace de souvenir, tandis qu’une brûlure infernale insufflera haine du vivant et soif de sang.
(…) ce texte est une introduction pour une nouvelle « d’horror fiction », il en constitue la première page. La suite décrira des scènes de destruction de l’humain par l’humain, à un rythme exponentiel par l’effet de pyramide (inversée ? chaque bête anéantissant par centaines et dispersant le mal par dizaines et ainsi de suite). La Russie, Paris, Londres, New-York, Istanbul, Abidjan, L.A., Hong-Kong pour la destruction. L’épilogue à choisir entre Bruges, Calvi, Lynchburg, une petite ville où se retrouvent les douze primo-infectés pour y rencontrer la Bête initiale qui s’avère être une sorte de dément issu de manipulations génétiques. Le laboratoire sibérien était un projet mondial piloté par un consortium de laboratoires pharmaceutiques, pour créer un être à l’image de l’homme mais dénué de « libre arbitre », et destiné à occuper tous les postes fonctionnels d’une société dirigée par des humains triés au sein d’une caste de nantis proches des dirigeants de l’économie du début du 21ème siècle. Le projet à échappé à ses pilotes, le primo ayant dérivé vers une incarnation du « mal ». La motivation des infectés n’est pas uniquement bestiale et destructrice, ils sont auto guidés pour éliminer tous sauf une petite communauté, une famille par nation environ, dont les spécificités communes sont une la recherche de « l’absolu humain », l’humain « parfait » dans un sens philosophique, le métis-multiethnique polyculturel global…