Avant la course et après l’arrivée, chaque jour, des cavaliers se plient au rite de la pesée.
Au levé le marcheur regarde l’horizon avant de soupeser son baluchon
Tandis que lourd il s’enterre, plus il s’allège plus son regard s »élève,
Cependant, si la pente est trop raide il ne peut avancer.
Alors il cherche sur le sol, parmi ses maigres possessions étales,
L’élément dont il se sépare pour voyager aujourd’hui.
Et son corps allégé un jour d’un poids et l’autre d’une chaine, porté tantôt par le courant et parfois par la brise,
Son souffle chaud sur les pieds froids des indécimmobiles,
Il conte jusqu’au dernier souffle l’histoire, d’un corps léger et de l’âme limpide.