Quand vient l’hiver, un âne au souffle chaud est-il nécessaire?

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Si comme moi vous connaissez un bon françois, point ne le laissez dépérir!

Moins déguerpir encore le jour de fête de sa naissance, surtout l’hiver, sur la route, quand l’âne sert.

Oui l’âne l’hiver sert,

À la condition de son son lui donner, du bon son

Ne point trop le charger, le désaltérer à plus soif

Lui parler comme à l’univers frère

Penser à lui en harmonie et de concert, au long court de parallèles sinueux!

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LE VIEILLARD ET L’ÂNE (Jean de la Fontaine)

Un Vieillard sur son Âne aperçut en passant

Un pré plein d’herbe et fleurissant :

Il y lâche sa Bête, et le Grison (1)  se rue

Au travers de l’herbe menue,

Se vautrant, grattant, et frottant,

Gambadant, chantant et broutant,

Et faisant mainte  place nette.

L’ennemi vient sur l’entrefaite.

Fuyons, dit alors le Vieillard.

Pourquoi ? répondit le  Paillard.
Me fera-t-on porter double bât, double charge ?
Non pas, dit le Vieillard, qui prit d’abord le large.
Et que m’importe donc, dit l’Âne, à qui je sois ?

Sauvez-vous, et me laissez paître :

Notre ennemi, c’est notre maître : Je vous le dis en bon françois.