9. Tu n’auras pas de désir impur volontaire.
Interview de l’artiste ottoman Onan Hysterük:
Nous sommes à Taksim, à la terrasse d’un café restaurant. Descendu à l’hôtel Istanbul Hoş Geldiniz qui m’offre une vue extraordinaire sur le pont vers l’Asie à gauche, et à 120° vers l’ouest, transporté de couchers de soleil sur minarets en levers asiatiques.
Yüksel Bey à préféré utiliser un pseudo dans l’article, alors nous avons rigolé un bon moment pour trouver « Onan Hysterük », sur le thème de la série de dessins et sculptures rustrement traduite par « self oriented sex objects & practice in the middle east ». Le çay est fort, noir avec des reflets grenats.
(…)
Owp: « Yüsel Bey, çok tesekkur ederim de me recevoir. Quel est donc le thème de cette étonnante collection présentée en un lieu privé, secret? »
Yüksel: « Ben teşekkür ederim Zeytin Bey. J’ai suivi avec grand intérêt les débats décadents autour du mariage pour tous en France et il m’est venu cette idée du Mariage pour un, la self union, avec onanisme unilatéral obligatoire. »
Owp: « Quel est votre message, ou quelles questions impulsent la démarche artistique de ce travail? »
Yüksel: « Evet, taman…Nos sociétés industrielles, commerçantes et principalement citadines concentrent les populations au delà du supportable, ce qui a pour conséquence de donner aux individus le besoin de s’isoler. L’ultime acte d’amour consacré d’un mariage unilatéral, l’engagement au sectarisme suprême, l’aliénation définitive, et sans se priver des plaisirs de la chair, nous amène à innover en matière d’onanisme. Cette exposition pourrai s’appeler ‘Auto-érotisme, de l’embryon à l’avorton, tous coupables’. Pardon, özür dilerim, Je dois vous quitter maintenant pour mon rendez-vous à Ortaköy Hamamı ».
Owp: « Bir şey değil, rica ederim, je vous en prie Yüksel bey, çok merci. Je vous donne rendez-vous au vernissage de l’exposition… »
Il s’est levé après avoir posé 5 billets de 10 000 tl anciennes! Je regarde cet argent qui s’envole dans une rafale de vent, puis mon regard suit Onan Hysterük qui se déplace tranquillement, sage comme un turc, vers le chemin qui descend au Bosphore. Dans quelques jours j’ai rendez-vous avec Elif S. dont je taierai encore le nom; cette fois, la peur que cette rencontre de rêve soit reportée ou pire annulée me pèse sur le ventre. Je regarde les pigeons s’envoler en nuées bruyantes et poussiéreuses autour du sillon creusé par mon ami Onan, et me prend à rêver que ce sont des colibris et des quetzals.
(…)
Une illustration pédagogique pour les jeunes filles de la Légion d’Honneur, j’en suis persuadé 🙂
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