Ne me quitte pas maintenant, patiente, je te dirai vas-t’en.
Je ne serai plus jamais toute à toi, car désormais mes rêves ne possèdent que moi.
Tes peintures sur mon corps et toutes mélodies, ces voix,
Nos arabesques sur la piste, mes mystères chuchotés tard le soir,
Furent dévorés vivants à l’ombre funéraire de nos sombres errances abstraites.
Et puis ces visages inconnus que reflète le miroir, ne sont que viles caricatures,
Mon moi est aux abois de tes tournures vénérables, jetées aux oubliettes.
L’absence de compliment, comme un vide trop pesant de tortures et ressentiments, m’obsède.
Je ne veux plus te voir puis je nous vois gisants, l’une et l’autre hurlantes, torrents de laves dissociées rejetées au néant.
A trop vouloir s’unir et puis se posséder, nous voilà corps ruinés en lambeaux déchirés, amas de chairs informes, sans plus d’identité.
La jalousie vicieuse a eu raison de nous, refoulés à jamais nos cœurs las et ruinés, nos corps errants, nos entrailles souillées, mutilées, disloquées, vouées à la poussière telles d’ultimes braises à l’incinération, de notre amour déchues.
originellement publié le 3 février 2012 à 17 h 21
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A reblogué ceci sur Oli.W.P.et a ajouté:
l’amour toujours
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