Ndla: lire avant ou pas, le début de l’histoire « old fuckers 1.1, 2.1, 3.1 » (quoi c’est une numérotation peu cartésienne? gfy!)
Ø Deux parties, c’est déjà beaucoup pour honorer cette gente cramée me dit Béru en regardant le fond de son verre, vide (ø), comme pour y lire l’avenir incertain d’un clown triste…ð
Moi ce que j’aime chez les amis, c’est qu’on peut leur mettre un doigt, deux doigts, trois doigts, tant que ça dépasse pas le bord du verre. Avec JJ c’est comme ça. Tu le vois, tu le vois pas, il est là et il est content. Nous sommes contents de nous. Contenants contenus, comme un vieux couple jadis hétéro, puis déçu, puis bis, à peine rancis comme du bon pain, aujourd’hui no sex. Mais juste aujourd’hui, demain est une autre nuit, elle commence à minuit à 00.00.01
Pas de grasse mât, pas de grâces matinales, il me reste deux à trois heures avant de retrouver l’ami fidèle, une des vraies raisons de vieillir. L’autre raison c’est de mourir, digne. Qui a aimer aimera, qui est mort tuera.
(…)
Sur le marché qui s’appelle ici braderie (ça doit être un truc annuel ou j’ai encore rien compris aux déblatérations des indigènes), j’achète un shilom à un vieux bab qui m’explique comment fumer l’herbe sans en bouffer et comment avec un linge humide filtrer la nicotine! Je t’en foutrai de la nicotine connard, enculé, mon matos c’est de l’herbe pure, pur THC. On s’en fout de tes conneries de poivrot à weed, restons sérieux.
Bon, je vous passe mes courses au monop, prévoyant quelques boissons et grignotages de vrp déprimé par les ibis et les camps à nihilo, et les cadeaux pour la famille, et les soldes, et les pompes à 20€ pour aller au boulot lundi. Je vous passe, tandis que l’autre ne tardera pas à trépasser. Ex nihilo.
J’ai comme un bubon à percer ce matin, il y a un truc qui m’exaspère depuis l’autre jour, c’est les gens qui savent qu’ils ne savent pas, qui doutent, se désengagent et vous disent » en toute humilité, arrêtes moi si je me trompe, … ». Ça me prend à la terrasse devant mon crème en lisant Le Parisien à Caen, comme d’autres lisent Kant à Paris. Un jeune. Je rigole en pensant que l’ex gros à nouveau enrobé, l’empêtré de l’Élysée. L’emplâtre. Avec ma méthode il tiendrai ses promesses, sans canicule ni nouveau syndrome immuno déficitaire pubère: chaque adulte zigouille un vieux et un jeune, et voilà la courbe du chômage inversée! Les pompes funestes recrutent, abonnez vous à funeraire.com ! Donc après la vieille, un jeune.
Comme un signe céleste, un destin scellé, une prévision plus que maya’esque! C’est comme un lendemain qui chante, une aubaine une veine un cul improbable la chatte du bol, verni! Il passe. Hésitant. J’entends ses pensées. Un sacré bordel. Après cette nuit à fêter le bac, il essaye de comprendre ce qu’il fait là; qui suis-je, dans quel état dérive-je, quelle heure fait-il, et s’affale dans l’herbe à clodos en sortie du parking. Vous allez rire, il me fait pitié. Nan j’déconne, je me dis juste que sa punition de bachelier à mémère c’est de continuer ses études, chercher bonheur au travail, clone à sa mère à la maison pour torcher des chiards à l’image de son daron gamma-jeté, liberté, égalité, fratricité. DTC. Mptdr lol!
De l’autre coté, scotché à l’escalier qui transpose piétons cons en connards d’automobilistes, et vice et versa, un gagnant à la loterie. J’engage la conversation sur le thème du printemps pourri, de la municipale pourrie, de sa gueule pourrie au relents de 8.6° bavarian, et ses chicots déchaussés comme ses pieds, puants, je les considère comme criminels…et il me suit dans la spirale de marches qui le mène à l’enfer, qui le mérite et qu’il mérite, bien.
…Verdict à suivre…
Citation piquée sur le web en légende à cette photo « Laisser pourrir les clochards est un crime« , j’ajouterai magnanime,
« Terminez en un de temps à autre, ça vous soulagera la conscience. »©®