Θ Tu n’accepteras pas de bonbon si tu ne connais pas le confiseur Δ (*)
Les derniers seront les premiers. Plus précisément, les premières seront les dernières, victimes. Deux pour le prix d’une. A ce stade, autant annoncer le menu, vous avez bien saisi l’objet de mon propos. Il s’agit de nettoyage artisanal pas banal, saupoudré de symbolique biblico pop, pour partie fantasmé mais ça, c’est pour vous rassurer.
Tu ne fera pas une fellation par amitié, surtout si tu connais la famille du donneur.
Tu ne prendra plus d’autostoppeur sans frissonner un peu.
Aujourd’hui dimanche, jour du saigneur (trop facile celle là), jour de spiritualité, sachez que toute mon œuvre du weekend est dédié à l’envoutant prince du voodoo, le bien nommé Cave, Nick Cave. D’où l’idée d’en niquer une ou deux au sortir de la cave, pas de mal à se faire du bien.
Elles sont trop gentilles pour être honnêtes. Trop intelligentes mais pas trop belles, sinon elles n’en serai point réduites à se la jouer lesbos potentielles. A leur place, auriez vous décliné l’opportunité de niquer avec un ténor du barreau? Plus j’avance et plus elles reculent, j’en viens à penser que Véronique et Davina sont no sex. Végétarienne adeptes du bouillu-rappé, pas de courge phallique au menu. Triste réalité. Poids du passé, influences de frigidaires consanguinités. Je me dois de les libérer.
(…)
Après un trajet fluide, limpide, le circulaire de Caen se propose à nos rotations, mais je leur recommande le centre ville, vers un verre, ver de l’amitié. Mon hôtel proche de la gare, on peut y accéder en longeant le canal puis en prenant à gauche, à travers le parking longue durée, c’est la vieille qui me l’apprendra demain ou hier, je ne sais plus. En attendant, l’autre itinéraire n’est pas moins glauque. La chaleur est telle que je me suggère de libérer ces ceintures de sécurité, de libérer les filles de leur chaines d’esclaves sexuées, et laisser respirer leurs poitrines moites, quelques dizaines de mètres en avant, en bas de cette voie improbable, déserte, pourtant si proche du centre, au centre de nos terres. Tandis que je leur indique à l’oreille, droite de la conductrice, gauche de la passagère, que je suis heureux de les avoir accompagnées en leur dernière croisade, je clique simultanément sur chaque bouton poussoir puis, violemment, tire à moi le levier du frein à main.
C’est fracassant. Bien calé entre les deux sièges, je sens leurs corps prendre un envol à court terme, très court terme. C’est D218 (pounds) qui décolle le plus vitre (ni vit ni vite) et s’écrase à travers le pare-brise, qui brise plus qu’il ne pare.
V118 en profite pour voler un peu plus longtemps. A-t-elle le temps d’espérer? Le platane opportuniste contre lequel son front change de forme jusqu’à s’ouvrir en deux, il vibre à peine. Le corps s’affale. Les fluides dégoulinent sur le tronc, avant d’imbiber la terre argileuse à son pied.
Bye bye les filles, unies à jamais, je vais célébrer gravement vos obsèques live, avec Nick, et les cavistes.
…
Vous l’aurez probablement constaté, autant que faire se peut je tends à limiter le douleur quand la victime n’est pas S&M. En l’occurrence les deux, V&D, vidi en anglais, ça veux dire venereal disease, je l’ai peut-être échappé belle. Et je leur ai peut-être évité une longue trithérapie aléatoire et contraignante. Sang allez vous en contrepet, je ne vous laisse pas le choix dans le date.
Voila, les bonnes choses ont une faim, il convient de la faire passer avec un repas équilibré, bien arrosé. L’épilogue à venir incessamment c’est en apothéose, le compte rendu de cette troisième journée de festival. Avec mon bon ami, avec ma belle amie, et les amis des amis, nous allons festoyer dignement. Soyez les bienvenus à notre table. Ne craignez rien d’autre que vous même. Vos terreurs sont les limites de vos bonheurs. Les repousser pourrait laisser place à plus de bien être, qu’en pensez vous? Je ferai un peu de place alentours pour laisser libre cours à vos expansions en gestation.
Bien à vous, et avec toute ma dextérité reconnaissante, ΩΛΙ
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…à suivre pour l’épilogue terminal
(*)énième commandement des tablettes de l’enfant chrétino-franchouillard