Celle-ci, je vous la donne, prenez en soin. Si vous vous êtes déjà effondré de douleur, le cerveau liquéfié, le cœur se débattant, votre sang répandu à l’intérieur à corps perdu, relevez le défi, lire c’est déjà se relever, parler c’est marcher, écrire c’est faire histoire et anticiper.
Partir un jour, c’est lâche mais c’est humain.
Détester n’est pas.
Pardonner non plus.
Se regarder, regarder le corps mort de l’amour disparu, faire ce deuil honni, c’est moins pire.
JE vous ai aimé, je VOUS aimerai, je vous AIME
Je suis venu te dire que tu t’en vas. Cette décision que tu ne prends pas à la légère, je te la suggère fermement, avec tous les regrets de nos moments morts-nés, et les remords de tortures infligées inconsidérément, hier, aujourd’hui, maintenant.
Quittes-moi puisque l’amour n’est pas à la hauteur de tes basses insouciances, tes appétits de chairs fraîches plus forts que les frissons d’un quotidien toujours renouvelé, où les amants exaltés se découvrent et s’émerveillent de simples vérités.
Quittes-moi si l’idée qu’un jour je disparaisse te torture, au point de refuser l’évidence d’un vie moins glorieuse, et préférer brader notre prodigieux duetto contre une adolescence fantasmée qui durerai cent ans.
Nous souffrirons. Je pleurerai.
Mon ventre se replie plusieurs fois en lui même tandis que, la poitrine secouée de tremblements, je hoquette jusqu’à l’étouffement. Des larmes brûlantes diffusent mon désespoir en volutes morcelées, tristes petits nuages de morse pour…
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