Le titre perdu

(…) levé avant le soleil, l’humble maître aux normes lève une dernière première fois la baguette tandis que celle-ci se désagrège en un nuage polychrome d’ions et anions tourbillonnants.
Son minuscule chaos quotidien, les premiers gestes rituels de l’interlude coïtus interrompus, s’effiloche déjà tandis que pointent les rougeoyants rayons de l’aube, et les bruyantes activités de la tribu.
Lorsqu’il transite dans les limbes noctambules, voltigeante cendre, âpre saveur annonciatrice d’apocalypse reïtérée, sa divine mission consiste simplement à traduire l’impalpable vérité probable, à épsilon près, en condition palpable, en déclarations intelligibles
…sonnantes sonates somatiques
Dans une main l’argent qui sonne assourdissant, dans la sienne l’essence impalpable de la matière. Il convient de trouver le lieu de la négociation, ou le champs d’une ultime bataille. Cependant, le cercle s’élargit chaque jour, les conscients spatialisent et temporisent:
– fut-il temps?
– sont-ce les ultimes somations ou somatisons-nous?
– à quelle échelle êtes-vous supposés sur-réagir?
– toute représentation matérielle étant systématiquement valorisée, seule la destruction totale des structures dominantes donnera espoir de rationalisation sidérale, ou bien, un nouveau modèle de contenu et contenant doit être conçu. Nous avons hérité des idées, il nous appartient d’être les vecteurs neü-hauts-transmetteurs.
La toile est le lit de notre fleuve intégral
Le geste et la parole nos nonarmes
Nous sommes les guerriers de la paix sidérale
Vous en êtes mais le savez-vous?

2014 s’annonce septentrional
Prenez, voyez et entendez tous, le royaume des yeux et des ouïes est en vous