Les enfants jouaient comme toujours insouciants, inventant des histoires, figurant le héros, le plus fort ou le plus malin, celui pour qui tout se terminerai bien. Sur le parterre mêlé de ciments et goudrons, dessinent des arabesques et tissent des liens ténus entre ce monde d’obligations et d’autres dimensions.
La place est entourée de bancs, tandis qu’émergent six îlots plantés d’arbres et colorés de fleurs, autant de continents leurs montagnes leurs ports, propices à reconstruire l’univers à l’envers. Les mini vélos et les patinettes glissent entre les interstices, animant ce décors de mouvements perpétuels.
De chaque coté de la place se dresse un bâtiment. L’un est ancien, vestige napoléonien, on y célèbre les unions. L’autre est bien plus intrigant encore, et ceci sans parler de son contenu puisqu’il s’agit d’une bibliothèque, car son architecture sans mur ni cloison, toute en transparences et reflets, offre à nos regards une multitude de prismes iridescents. Cette structure est animée d’un procédé extraordinaire qui contrôle la luminosité à l’intérieur de l’édifice. La matière même qui compose les panneaux extérieurs est plus opaque ou limpide selon un algorithme savant et cela donne à l’ensemble un air de mastodonte en mouvement. Les enfants l’on nommé la baleine galactique; ils la craignent comme un tourbillon de vide absolu qui va les aspirer aussitôt que leur vigilance se relâcherai. Et c’est arrivé aujourd’hui!
A suivre…(je sais c’est énervant, la suite mardi prochain 😉
Oli.W.P. 