Dans la nuit polluée de lumières discordantes, l’appétit avide d’abyssales sensations, je me tapis dans l’ombre, nu, l’estomac insatiable éponge aux émotions, à l’affut d’un festin comble des vacuités, futile stratagème baroque, dérisoire flagornerie de bas instincts rudimentaires.
Cherchant la dulcinée qui sucrera l’acide rongeur, je me suis accroupi en retrait dans l’ombre des marmites, ai repéré la belle affairée en cuisine. Sur la balançoire terrifiante de mes œuvres oniriques, le mouvement est lent, comme en une atmosphère lourdement comprimée, oppressante situation à l’inconfort ultime, et une mouche obèse voltige en cercles imparfaits. Le contraste est violent, inattendu, sombre puis lumineux, ce violoncelle vient tourmenter et inspirer ma tâche.
Comme dans un tourbillon visqueux et à rebours, j’entreprends de saisir une lame. Tel l’étoile dansante à l’opéra, le bras tendu la jambe souple, en ellipses excentrées je glisse. Elle s’effondre sans bruit au milieu du vacarme. L’angoissante mélodie a éclos en une mièvre balade trop sucrée trop nourrie de noires influences rythmiques. Prétentieuse argonaute des sens affamée de swings dorés, de perpétuels dièses à la clef et de syncopes battues au pied, la gourmandise comme mode de vie, tu payes tes révérences à la pseudo originelle virtuosité.
Quand un silence d’or, brise au cœur de la nuit
Un à un les sept liens autant de lieux communs
Motus vivendi, bouches cousues pour le vide absolu
Délités de rondes déliées en ce néant
Vertige du temps originel et suspendu.