Trop de mots à la Citadelle – chapitre 6


« Man is as a sex machine, i’n’it? » C’est ainsi que la belle Lily Whitelilies from Hull, « rhymes with dull hahaha » she said, m’entreprend ce matin, et puis il y a les autres, qui ne disent rien mais n’en pensent pas moins.

Au bord de la confusion totale je commence à assembler mes identités. James Marron n’est pas mon père, pas plus que Hulk mon frère, John Doe n’en à pas. Je vois Barrack Brown assis au bord du Mississippi, il parle avec Dinaw de faire le voyage retour pour chercher son âme sur les rives du Nil Bleu. A Hull un vieux loup de mer a raconté à Lily qu’en France un « soulman » c’est un écologiste mal peigné qui prend un calva dans le café avant d’aller creuser sa tombe dans les champs d’o.g.m. en r.a.s.e. partie fauchée.

Arrive Lucy qui pose ma tête dans le creux de sa main de pianiste, applique une serviette fraîche contre mes paupières closes et sur le front brûlant de mes fusions confuses; non ce n’est pas possible son visage c’est celui de…Thérèse Marie Denise? non, c’est probablement encore un effet secondaire des litanies platoniques du belge amoureux fou.

Quelques minutes ou quelques heures plus tard je reprends connaissance devant Charles Bradley qui pleure sa race en remerciant je ne sais quel dieu sadomasochiste inventé pour combler l’insensé vide des pilleurs frustrés de la terre. Le public indulgent, condescendant, trop bon pour être honnête, se laisse bercer, puis berner par Bruno (how much is the fee?), puis enlacer envouter par les spirales et circonvolutions mélodiques d’Elbow.

Tandis que je termine d’effeuiller page à page la partition de Superstition pour en couvrir le corps sublimé de la jeune métisse étendue sur un transat  à rayures rouges et blanches, une étrange illusion, termine de me ramener à la réalité présente locale, Mainsquare 2011, Citadelle d’Arras, Dimanche, tard dans la nuit. Et tandis que Coldplay entame son show dont je ne perçois pas la moindre note, mon chemin vers le silence continue en une ultime étape, mutique.

1 réflexion sur « Trop de mots à la Citadelle – chapitre 6 »

  1. Mais….. où Diable vas-tu chercher ces documents photographiques ?
    notamment cette étonnante machine à vapeur,
    qui fait référence -et honneur?- à ce vieux James B
    (pas 007, l’autre !!)

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