Collectif librisien – acte II scène 2 : silences et acouphènes


« Je t’ai manqué hier soir  » dirait l’enfant à l’absent.

Tandis que l’aube lève son voile, humide, fraîche en ses extrémités, seul souffle un vent de terre pour dissiper la brume, j’ouvre des yeux fragiles sur une réalité indue.

Le sas qui protège mon intimité est-il plus étanche à ces velléités? Seras-tu doux ce jour, sortirai-je des limbes comme du bain tiède sous la lune, ou bien violenté des tympans à la plante de l’âme?

Le chemin mène à l’olivier, de l’arbre au fruit, du fruit à la maturité violette et sombre, tandis que l’horizon est infini

Allongé et offert à une sieste matinale, après cette nuit sans sommeil, j’entends le bruissement des feuilles en formes de menteuses, le crissement de cette écorce en recherche d’espace, vital

Et j’apprécie profondément, silence qui m’est offert, la solitude préalable à l’acouphène du parloir.

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