Ce matin, peignant ma chevelure distinguée, une rare pensée fugace me traversa l’esprit. Sous forme de question la voici rapportée: « le scarabée roule bien sa boule, alors pourquoi pas moi? ».
Étrange nature qui conçoit d’un terrien qu’il pousse en marche arrière un amas de sa propre (le terme est contestable) matière fécale (ou caca) destiné à protéger sa descendance. En effet, c’est là que le malin dissimule sa ponte aux morfales mangeurs d’œufs, principalement serpents, oiseaux, et amateurs d’omelettes, gloutons à petits déjeuners continentaux, boulimiques à pâtisseries…
De là à se dire que les anciens des bords du Nil étaient trop souvent exposés au soleil, il n’y a qu’un pas, ou bien un mais, voire un donc:
L’animal symbolique, emblème d’un soleil qui renait de lui même ou bestiole cafardeuse qui roule sa merde à l’intérieur de laquelle, discrètement, il se reproduit?
Permettez de rester perplexe, surtout en cette période de crise néanmoins propice à constater l’immobilisme ambiant: tandis que les slaves ex-collectivistes ré-élisent leur chef des services secrets tel un tsar à l’image d’homme idéal, les gaulois hésitent entre peste et choléra, périphérique ou maréchaux, fromage ou dessert…
Restons en là pour ce matin, à chacun sa bouse à rouler, son espace social à combler, pour exister en société.