Inside out & outside in, people don’t choose, the universe wins in the end.
A notre échelle bassement humaine, civilisatriste et castratrice, difficiles et irrémédiables sont les mutations. Les petits hommes de pouvoir, les faibles hommes des clergés et des ordres, les industrieux et les financiards, tout petits ils demeurent à grand bruit.
Depuis toujours à échelle micro et macroscopique, la super nature, le monde infini poursuit son expansion. Tandis que nous nous écorchons sur le mariage pour tous, la procréation pour autrui, notre corps poursuit sa mutation vers une hermaphrodite capacité de reproduction.
J’ai vu en songe le ventre de mon ami Pierre, Paul, Matthieu, se tendre pour laisser espace à la grossesse, fruit de son amour avec Luc, Jean ou Marc. Et j’ai posé ma main sous le sein de Marie, sur son soleil tendre et tendu à la progéniture naissante, récompensée de sa passion fusionnelle avec Madeleine.
J’ai vu naître à la vie, des organismes éphémères à l’aube de Frioul, vivre avec le soleil un jour parfait, se fondre en le couchant. Ils s’élevèrent en la lumière de lune, nous saluant d’un rictus malicieux, d’une larme marine.
Se peut-il d’exprimer en mots ma profonde reconnaissance pour l’existence en ces moments grandioses, par geste, par mélodies, d’un souffle?