« Avec tout mes vœux de mort douloureuse après cette vaine vie, spéciale dédicace à machin, le banquier »
(…) Elle entre dans l’agence, aérienne, envoutante au zénith de talons hauts; sublimée sa chute de reins laisse présumer un os pubien délicieusement proéminent. Visage neutre de cliente profilée, elle s’avance au guichet.
– Puis-je parler au conseiller?
– Bonjour madame, bien sur, pouvez-vous me donner un nom?
– Et bien non, aucune idée, ils se ressemblent tous et les noms changent régulièrement. Il porte un costume sombre, sans classe mais cher, bien rasé, il est accueillant comme un serveur vocal, vous voyez?
– Tout à fait Madame, c’est Monsieur Smith, je l’appelle pour savoir s’il peut vous recevoir.
– NON, n’en faite rien, j’ai une surprise pour ça!
A cet instant béni, entre toute les femmes, Elle extirpe de son panier une longue lame effilée, passe le guichet, pousse la porte vitrée et s’approche à juste distance du fonctionnel interloqué. Elle dessine alors dans l’air une parabole à l’harmonie rougeoyante, parfaite. Le geyser sang de bœuf éclabousse alentour, éphémère pyrotechnie ultime, ce fut un moment unique de gloire pour le veau sacrifié sur l’autel d’avarice et cupidité.
Le personnel impersonnel s’est figé sans un mot, juste une pâleur à peine accidentelle entre les tâches qui lentement se cramoisissent. Elle s’en retourne, plus aérienne encor; la porte mouchetée côtes de nuits s’écarte à son divin passage tandis qu’elle s’évapore en la meute apaisée (…)
Super sacrifice
trop bon ton texte, accompagné des Stranglers ! j’en redemande !!!
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Merci Juju, Stranglers version Hugh Corwell c’est mon groupe préféré entre 77 et 1990
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faut que j’écrive à nouveau un truc noir de noir, mais j’ai plus d’inspiration 😦
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