dis moi Papa,
comment rêves-tu là haut?
c’était mieux avant?
est-ce la peine de vieillir en tel bourbier?
β
dites moi Lev Nicolaïevitch,
et l’amour dans la guerre, ça marche encore?
la paix après la guerre, est-ce une cigarette après l’amour?
c’est pour ça qu’ils la font peut-être,
comme l’autre qui se donne des coups de marteau sur la tête
pourquoi?
ça fait du bien quand ça s’arrête dit-il sans rire.
éternel recommencement, fuite en avant
sommes nous aberration à l’univers pour tendre ainsi vers l’entropie?
seul l’amour existe, le reste est illusion
seule l’illusion existe, réel est une invention diabolique
notre sang bleu, blanc, rouge sur l’herbe verte
je me meurs
libre
1 réflexion sur « fatigué, près la guerre, près l’amour »