JE SUIS PROSE

chacun de nos mots est une balle de vent qui souffle au visage de misérables terroristes

le mépris qu’ils inspirent

JE SUIS PROSE

Ο

et mon prose je le place sur ta tête vide de minables prônant à plaisir de tuer

tuer le plus faible

tuer les plus petits plus beaux plus sages

offrant le paradis aux plus chers et leurs amours

λ

détruire la vie en un instant, dans le dos, puis fuir ses responsabilités en s’explosant, après s’être shooté à l’éro,

héroïsme de bas étage, héroïne fatale,

ça n’est très pas sexy

ni rock & roll

ϒ

à l’idée de chaque balle pénétrant chairs sensibles s’écrit une lettre

une âme qui s’envole, maux graves, fatals, mots gravés en nos cœurs

brûlants, lave puis pierre puis lave puis pierre puis lave puis pierre,

éternellement

phrases rougeoyantes à l’automne sur sols jadis en guerre

et paix, et guerre, et paix,

sempiternellement

mots simples

rire, partager un fou rire

boire, triquer à la santé

embrasser, se prendre dans les bras

apprendre, se laisser prendre en musique

chanter, de belles rimes et quelques cris nerveux

aimer, et faire l’amour

aimer, et fusionner à deux

aimer, et s’approcher de dieu

aimer, et emporter le monde

aimer, rassembler semblables et différents en un amour universel qui ne dit pas souvent son nom, humblement

plus fort que la mort, aimer toujours

à l’aube, au midi, crépuscule et la nuit, aimer tout, tout le temps

©ϖοπ ® ΟΛΙωρ