pour ne pas rester tout ce jour comme une image, figé
Extraits » LES MAINS SALES » Jean Paul Sartre : » (…)Je me trouvais trop jeune ; j’ai voulu m’attacher un crime au cou, comme une pierre. Et j’avais peur qu’il ne soit lourd à supporter. Quelle erreur : il est léger, horriblement léger. Il ne pèse pas. Regarde-moi : j’ai vieilli, j’ai passé (…)pourtant il ne pèse pas, je ne le sens pas. Ni à mon cou, ni sur mes épaules, ni dans mon cœur. Il est devenu mon destin, comprends-tu, il gouverne ma vie du dehors mais je ne peux ni le voir ni le toucher, il n’est pas à moi, c’est une maladie mortelle qui tue sans faire souffrir. Où est-il? Existe-t-il ? J’ai tiré pourtant. La porte s’est ouverte… (…)Ce n’est pas mon crime qui me tue, c’est sa mort. (Un temps.) Enfin voilà. Rien n’est arrivé. Rien. J’ai passé…
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