Tous les matins j’enfile la camisole, l’uniforme impensable, pour affronter mes pairs
Il y eu le temps des tissages et des apprentissages. Tout petit déjà la sagesse fut mère, de largesses improbables. C’était le temps béni des carambars et des électrochocs.
(…)
Dans le nid de coucou, il lisait le livre quotidien, l’aventure intérieure, paraboles d’une démence ordinaire, et John vit que cela était bon.
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Observant le manège quelques dizaines d’années encor, vint la maturité du jubilé jubilatoire, et la joie exultante.
N’allez pas en conclure qu’il accéda à une quelconque sérénité paisible. La frontière entre faste et simplicité est bien protégée, tandis que la lisière entre clairvoyance et démence n’est point étanche. Il faut bien avouer qu’il prit plaisir à lutiner de l’une à l’autre, sa palette d’acteur s’enrichissait à chaque acte d’une nouvelle gamme de colibris. Lorsqu’il mangeait son crayon pour bien se préparer, enfilait sa tartine avec son vin au lait, c’était plutôt bon signe, il allait faire beau avant hier. Comprenez bien que la couleur du blanc d’œuf n’a rien d’hurlu ou berlu, le vrai problème c’est la veste en cravate sur le tutu rose. Pas facile à chaque instant de choisir entre recto ou versal, ça gratte. Et puis c’est confortable d’être là où personne ne sera, quand les temps sont mous il faut voter raclure mais si le temps est mûr, récoltons aux frontières du vide-ordure, les rescapés du murmure.
Chut!
Faisons mine de néant, il y a quelqu’un qui nous écoute.
Reprenons l’air de rien, faisons comme si, tout va bien. Bonjour Madame, comment ça va, et vot’ mari? ah oui, c’est plus ce que c’était, c’était mieux avant, allez, une bonne journée, à demain!
et toi comment vas tu ?
😉
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